- impolitesse
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1 ♦ Manque de politesse; faute contre les règles du savoir-vivre. ⇒ grossièreté, incorrection, sans-gêne. Sa franchise frise l'impolitesse. — Par ext. L'impolitesse d'un procédé.2 ♦ (1798) Une impolitesse : acte, manifestation d'impolitesse. Commettre une impolitesse envers qqn, vis-à-vis de qqn. « Cette impolitesse [...] se rattachait à la grossièreté générale de l'époque » (Romains).⊗ CONTR. Correction, éducation, politesse, savoir-vivre.Synonymes :- muflerie (familier)Manque de politesse ; caractère de quelqu'un ou de son attitude...Synonymes :- grossièreté- incivilitéContraires :impolitessen. f. Manque de politesse.|| Procédé impoli.⇒IMPOLITESSE, subst. fém.A. — Manque de politesse. Faire preuve d'impolitesse; être d'une grande impolitesse. Alors (...) Riquet franchit l'issue qui lui était ouverte et s'éloigna avec une tranquillité qui prenait presque un air d'impolitesse (A. FRANCE, Anneau améth., 1899, p. 175).B. — Caractère de ce qui est impoli. Impolitesse d'une réponse :• Plusieurs fois après, la musique ou la peinture, où il était instruit, étaient pour nous des terrains neutres, mais toute l'impolitesse de ses façons revenait avec âpreté dès que nous parlions politique et qu'il avait peur pour ses 22 000 francs, il n'y avait pas moyen de continuer.STENDHAL, Souv. égotisme, 1832, p. 18.C. — P. méton. Manifestation d'un manque de savoir-vivre. Commettre une impolitesse; ne pas souffrir les impolitesses de qqn. Les nations, comme les hommes, meurent d'imperceptibles impolitesses (GIRAUDOUX, Guerre Troie 1935, II, 13, p. 188).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. [Sans précision de sens] 1647 (VAUG., p. 569 : ... car en parlant, on sçait bien qu'il y a de certains mots que l'on peut former sur le champ, comme brusqueté, inaction, impolitesse); 1687 (Rem. sur la lang. fr. de M. de Vaugelas, nouv. éd. avec des notes de T. Corneille, t. 2, p. 1034 : Je m'apperçoy qu'impolitesse commence fort à s'établir); 1. 1658 « manque de culture intellectuelle » (COSTAR, Lettres, II, 47 ds BRUNOT t. 4, pp. 481-82); 2. 1694 « manquement aux règles de la politesse » (BOURSAULT, Mots à la mode, I, 3 ds LITTRÉ). Dér. de politesse; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 107.
impolitesse [ɛ̃pɔlitɛs] n. f.ÉTYM. 1646, Vaugelas, cf. Vaugelas en 1687, « je m'apperçoy qu'impolitesse commence fort à s'établir »; de im- (→ 1. In-), et politesse.❖1 Manque de politesse; faute volontaire ou involontaire contre les règles du savoir-vivre. ⇒ Grossièreté (cit. 6), incivilité, inconvenance, incorrection, malhonnêteté, sans-gêne. || Sa franchise (cit. 8) frise l'impolitesse. || Savoir prendre congé sans impolitesse. ⇒ Impoliment. || Rabrouer, traiter qqn avec impolitesse. ⇒ Brutalité (→ Citadelle, cit. 2). || Il est d'une impolitesse choquante envers les femmes. ⇒ Goujaterie. || Gamin mal élevé qui répond avec impolitesse. ⇒ Impertinence, insolence, irrévérence.0 Marcher sur le pied de quelqu'un est violence si on le fait volontairement; si c'est involontairement, c'est impolitesse.Alain, Propos, Savoir-vivre.♦ Par ext. Caractère de ce qui est impoli. || L'impolitesse d'un procédé, d'une réponse. || Je ne supporte pas l'impolitesse de son attitude.2 (1694). || Une, des impolitesses. Acte, manifestation d'impolitesse. || Commettre une impolitesse légère, grave, impardonnable. || Il ne sait dire que des impolitesses. ⇒ Goujaterie. || J'en ai assez de ses impolitesses. ⇒ Muflerie.❖CONTR. Civilité, correction, éducation, égard, galanterie, honnêteté (vieilli), politesse, savoir-vivre.
Encyclopédie Universelle. 2012.